La tentation de l’innovation

Pressions de la démographie, évolution des modes de vie et du rapport au travail, volatilité et imprévisibilité des marchés financiers, exigences en termes de durabilité et nouveaux standards de gouvernance, velléités de considérer l’avoir LPP dans sa planification successorale… Les raisons qui poussent le 2e pilier et les assurances sociales à évoluer et à innover n’ont peut-être jamais été aussi nombreuses qu’à notre époque.

Pour le domaine, fragilisé par une réforme politique qui se fait attendre et par une pression sur sa fiscalité favorable, le défi est de taille, ce d’autant plus que la confiance s’effrite et que certains lobbies verraient sa disparition d’un bon œil au profit du 1er pilier ou du 3e. Pour les caisses de pension et les acteurs de la prévoyance professionnelle, que signifie « innover » ? Comment le faire en restant fidèle à soi-même, sans trahir ses principes fondateurs ni outrepasser le cadre de sa mission ? Ces questions se posent avec d’autant plus d’acuité que certaines tendances de fond très en vue – la digitalisation et l’individualisation, par exemple – posent problème sous certains de leurs aspects.

Déterminées depuis toujours à questionner les grands enjeux du 2e pilier, les Sessions de printemps des Journées de la prévoyance 2026 vous proposent d’échanger autour de l’évolution du domaine, entre besoin de s’adapter aux nouvelles donnes sociales, économiques et politiques, et risques de trahir sa vocation.

Mercredi 27 mai 2026

Jeudi 28 mai 2026 – Journée commune

(*) Titre temporaire

Vendredi 29 mai 2026

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Actuariat I  – L’ « antisélection » dans la prévoyance professionnelle : réalités et conséquences
Anne Troillet, Avocate, Troillet Balzan Avocats
Stéphane Riesen, Directeur général, Pittet Associés

Dans la prévoyance professionnelle, la question de l’« antisélection » – le phénomène par lequel les personnes présentant un risque plus élevé sont plus susceptibles de s’assurer ou d’augmenter leur couverture – constitue un enjeu croissant. Cet atelier propose un éclairage clair et accessible sur les mécanismes qui favorisent l’antisélection, leurs effets sur l’équilibre financier des institutions de prévoyance, ainsi que les conséquences pour les assurés et les employeurs. À travers des exemples concrets et une mise en perspective du cadre réglementaire, nous aborderons les défis actuels et les pistes d’action permettant de maintenir la solidarité et la durabilité du système.

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Actuariat II – Individualisation : toujours plus, jamais trop ?
Carl de Montigny, Responsable des équipes de prévoyance, Centre Patronal
Bernard Romanens, Directeur, Pittet Associés

La prévoyance professionnelle connaît une transformation profonde : montée des plans 1e, diversification des options de rente, élargissement des possibilités de prise en capital. Ces évolutions offrent davantage de liberté et de personnalisation aux assurés, mais redéfinissent aussi les équilibres entre solidarité collective et responsabilité individuelle. Cet atelier propose d’explorer les nouvelles formes d’individualisation dans le 2e pilier, leurs avantages, leurs risques et leurs conséquences pour les institutions de prévoyance et leurs assurés. Une réflexion sur la manière de préserver l’esprit collectif d’un système tout en répondant à des attentes toujours plus individualisées !

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Investissement I – Les caisses de pension sont-elles trop frileuses dans leur stratégie de placement ?
Stefan Eggenberger, Chef Risk Management, Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle (CHS PP)
Marc Fournier, Directeur général adjoint, Pittet Associés

Entre prudence légitime et recherche de rendement, la gestion des fonds de pension est un exercice d’équilibre délicat. Alors que les marchés financiers évoluent rapidement et que les besoins des assurés continuent de croître, il est essentiel de se demander si la stratégie d’investissement actuelle répond aux enjeux de demain. Au cours de cet atelier, nous explorerons les pratiques actuelles, les contraintes réglementaires, les opportunités manquées, et les perspectives pour une approche plus audacieuse mais sécurisée. Préparez-vous à un débat riche et stimulant sur l’avenir de nos retraites et sur la manière dont nos caisses de pension peuvent concilier prudence et performance.

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Investissement II – Crypto-actifs: diversification ou spéculation ?
Pascal Frei, Responsable de la Suisse romande, PPCmetrics
Anthony Chevalley, Actuaire, Conseiller en investissement, Pittet Associés

Les crypto-actifs occupent désormais une place croissante dans les débats financiers, suscitant autant d’intérêt que d’interrogations. Cet atelier propose une analyse rigoureuse de cette classe d’actifs, en examinant ses caractéristiques, ses mécanismes et son rôle potentiel dans la diversification des portefeuilles. Nous aborderons les opportunités offertes par la technologie blockchain et les innovations qu’elle engendre, ainsi que les risques inhérents à ces instruments : volatilité extrême, incertitude réglementaire, vulnérabilités opérationnelles et cybermenaces. L’objectif est de fournir des clés de compréhension pour évaluer si les crypto-actifs peuvent s’intégrer dans une stratégie d’investissement rationnelle ou s’ils relèvent principalement de la spéculation.

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Fiscalité – Actualité et pratiques fiscales en matière de prévoyance professionnelle
Gladys Laffely Maillard, expert fiscale indépendante
Geneviève Page, Associée, Oberson Abels

Les grands principes définissant la prévoyance professionnelle et introduits dans la loi au 1er janvier 2006 ont été développés par les autorités fiscales et la Conférence suisse d’impôts. Malgré tout, l’interprétation de ces textes légaux n’emporte pas l’unanimité. Quels rôles les autorités fiscales jouent-elles dans le développement de la pratique suisse et internationale en matière de prévoyance professionnelle ?

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Juridique – Actualité et jurisprudence en matière de prévoyance professionnelle
Dr Guy Longchamp, Directeur, Pittet Associés / Sara Glas, Fondée de pouvoir, Pittet Associés
Antoine Amiguet, Associé, Oberson Abels / Vanessa Déglise, Counsel, Oberson Abels

Les tribunaux rendent quotidiennement des décisions qui viennent concrétiser et compléter les normes contenues dans les lois et ordonnances applicables en matière de prévoyance professionnelle. Parmi les jugements rendus, ceux de notre Haute Cour revêtent une importance particulière et donnent une orientation au droit de la prévoyance. L’objectif de cet atelier est de présenter quelques jugements récents du Tribunal fédéral posant des règles générales sur des thèmes importants pour les dirigeants d’institutions de prévoyance et d’en évaluer les conséquences pratiques sur leurs activités. Cet atelier se basera sur des cas pratiques pour vous guider au travers des méandres de l’invalidité, au regard de l’évolution de la loi, de la jurisprudence et de la doctrine.

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Investissement – Investissements immobiliers directs ou indirects : les « swaps » sous la loupe
Philippe Zufferey, Responsable de l’activité de banque dépositaire, BCV

L’immobilier constitue un pilier essentiel dans la gestion des avoirs d’une caisse de pension. Offrant un rendement stable en francs suisses et un niveau de risque modéré, un portefeuille immobilier de qualité représente un atout majeur dans une allocation d’actifs répondant aux exigences d’une gestion professionnelle. Celle-ci intègre notamment les considérations liées à la valorisation du patrimoine, à la diversification, à la liquidité et au financement. Cependant, dans un contexte marqué par les défis de la durabilité, les pressions politiques en faveur de loyers abordables et la lenteur des procédures administratives freinant les projets de rénovation ou de développement, une question se pose avec une acuité croissante : investir dans l’immobilier reste une évidence — mais faut-il le faire en propriété directe ou par le biais d’un véhicule de placement ? Et pour le propriétaire institutionnel, faut-il considérer le « swap » ?

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Gouvernance – Le quotidien d’un membre de conseil de fondation : partage d’expérience
Dominique Beuchat, CEO, 3D Precision, et Membre du conseil de fondation, AXA fondation LPP Suisse Romande

Membre du conseil d’une fondation semi-collective d’assurance depuis 2005 en tant que représentant des employeurs, Dominique Beuchat propose de partager les expériences vécues et les défis rencontrés au quotidien en tant que milicien. La transformation d’une fondation, la bonne gouvernance, l’équipe, les enjeux entre partenaires, l’importance des conseillers, l’évolution du conseil de fondation, les relations avec les partenaires et prestataires, les attentes, les enjeux, les défis, les limites seront les principaux sujets abordés lors de cette conférence.

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Juridique – Quel rôle pour le Fonds de garantie LPP ?
Vanessa Déglise, Avocate, Oberson Abels

Cette conférence se propose de présenter les missions du Fonds de garantie LPP, en particulier ses tâches en cas de défaillance d’une institution de prévoyance. Elle abordera le cadre légal, le financement du Fonds de garantie LPP ainsi que les enjeux actuels liés à la solvabilité et au vieillissement démographique. Elle explorera également les limites du dispositif et les pistes d’amélioration possibles afin d’assurer une sécurité durable des prestations de retraite.

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Gérer la CPCL, un long fleuve tranquille ?
Loïc Broggini, Directeur, Caisse de pensions du personnel communal de la ville de Lausanne (CPCL)

Depuis son triste record du plus bas degré de couverture parmi les caisses de pension suisses avec 38.8% en 2008, la CPCL a dû se remettre à flot au prix de sacrifices importants de toutes les parties prenantes. Les décisions prises – souvent douloureuses mais toujours nécessaires – ont permis de recouvrer une situation financière saine et de mettre la Caisse sur les rails pour assurer son équilibre financier à long terme, dans le cadre de la loi fédérale sur le financement des institutions de droit public imposant un degré de couverture minimum de 80% à l’horizon 2052 (le degré de couverture a atteint 78% au 1er janvier 2025).

Dans ce contexte d’évolution favorable, les organes de la Caisse ont néanmoins souhaité une refonte intégrale du plan de prévoyance, dans le but de le moderniser et de l’adapter aux évolutions sociétales, avec en toile de fond un passage en primauté des cotisations. Selon cette même approche, la CPCL a initié plusieurs projets d’envergure notamment en sur la fortune mobilière et immobilière pour tendre vers un niveau et une qualité de gestion à la hauteur des enjeux et de la mission de nos institutions.

Se réinventer quand tout va bien est un pari qui peut sembler audacieux dans le domaine des caisses de pension de droit public. Cette conférence a pour objectif de vous présenter les grands principes et les principaux choix opérés dans le cadre de cette stratégie holistique.

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Qui fait quoi dans notre 2e pilier ? On rebat les cartes
Jean-François André, Directeur LPP, Qualibroker-Swiss Risk & Care

La place des assureurs vie, des fondations propres, communes ou semi-autonomes a profondément évolué au cours des vingt dernières années. Mais que nous réserve l’avenir ? Les assureurs proposeront-ils encore des solutions d’assurance collective ? Les fondations semi-autonomes vont-elles se regrouper et passer sous la surveillance de la FINMA ? Et comment maintenir une fondation propre dans un environnement de marché et de régulation toujours plus exigeant ? Autour des institutions de prévoyance gravitent de nombreux acteurs – prestataires, experts, organes de révision, autorités de surveillance, courtiers, conseillers… – dont les rôles évoluent rapidement. Quels seront leurs nouveaux défis ? Et surtout, comment garantir une bonne gouvernance de nos institutions de prévoyance dans ce contexte en pleine mutation ?

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Table ronde – Quelle innovation pour le 2e pilier ?
Avec : Roland Bron (Directeur romand, VZ), Aldo Ferrari (Membre de conseils de fondation), Pascal Kuchen (CEO, La Collective de prévoyance – COPRÉ), Laurent Schlaefli (CEO, Profond) et Laetitia Raboud (Directrice, CHS PP)

Le prix du séminaire est de CHF 1’900.– pour les dirigeants* d’institutions de prévoyance. Pour les autres participants, le prix du séminaire s’établit uniformément à CHF 2’500.–.
Ces prix sont indiqués hors TVA et comprennent la participation, la pension complète en chambre individuelle pour la durée du séminaire (deux jours / une nuit), les apéritifs et les collations durant les pauses, ainsi que la documentation de cours (remise sous forme digitale).

Vous avez la possibilité de vous inscrire uniquement pour la Journée commune du jeudi 28 mai 2026 pour le prix de CHF 1’300.– HT pour les dirigeants* d’institutions de prévoyance et de CHF1’700.- pour les autres.

La finance d’inscription est due dès la réception de la confirmation de la participation au séminaire.

L’inscription est définitive à réception du paiement. Le nombre de participants étant limité, nous vous recommandons de vous inscrire aussi rapidement que possible. La priorité sera donnée aux représentants d’institutions de prévoyance. Le cas échéant, les organisateurs se réservent la possibilité de limiter le nombre de participants par entité.

L’inscription est nominative et porte pour la participation à la totalité de l’événement. Le partage entre plusieurs participants n’est pas admis.

Il est possible d’annuler une inscription sans frais jusqu’au 24 avril 2026. Au-delà de cette date, un montant correspondant à 50 % de la finance d’inscription sera dû en cas d’annulation. Pour toute annulation faite à partir du 15 mai 2026, la finance d’inscription est due intégralement. Le cas échéant, un remplaçant peut être désigné dans la mesure où les organisateurs sont avertis au moins 3 jours ouvrables avant le début de l’événement. Toute annulation doit être faite exclusivement par voie postale ou par courriel (les annulations par téléphone ne seront pas acceptées). Les changements de programme, d’intervenant ou d’horaire restent réservés.

Les changements de programme, d’intervenant ou d’horaire restent réservés.

Protection des données
Pittet Associés SA, domicilié avenue de la Gare 10, CP 1176, 1001 Lausanne et inscrite au registre du commerce du canton de Vaud sous le numéro IDE CHE-105.415.679 (le « Responsable du traitement »), agit en qualité de responsable du traitement au sens de la loi suisse sur la protection des données dans le cadre du traitement des données personnelles des participants aux Journées de la prévoyance. Le Responsable du traitement traite les données personnelles des participants aux Journées de la prévoyance en conformité avec sa notice de confidentialité disponible en ligne que vous êtes invités à lire attentivement.

Lorsque vous inscrivez un tiers aux journées de la prévoyance, vous devez lui fournir une copie (ou le lien URL) des présentes Conditions générales et de la Notice de confidentialité susmentionnée. Une liste comportant le nom, le prénom et l’employeur (ou la profession) de chaque participant, peut être distribuée aux participants à la Journée de la prévoyance. Des badges peuvent également être remis aux participants comportant leur nom, prénom et employeur.

Le Responsable du traitement prend des photos et vidéos durant l’évènement, lesquelles peuvent inclure les orateurs et les participants. Ces photos et vidéos pourront être publiées sur le site internet des Journées de la prévoyance (www.journeesdelaprevoyance.ch), ainsi que sur les réseaux sociaux du Responsable du traitement ou autre moyen de communication permettant au Responsable du traitement de promouvoir l’évènement. Le Responsable du traitement confie une partie de l’organisation et / ou de la communication en lien avec les Journées de la prévoyance à un prestataire situé en Suisse qui a accès et traite les données personnelles de participants dans ce cadre.

Par votre inscription aux Journées de la prévoyance, vous acceptez le contenu des présentes Conditions générales.

* Par dirigeants, nous comprenons les membres du conseil de fondation ou de la direction (directeur, gérant, administrateur, chef de service) d’une institution de prévoyance au sens de la LPP. L’inscription au registre du commerce est notamment déterminante pour définir le statut de dirigeant. Les membres de conseil de fondation qui exercent une activité professionnelle dans le domaine du 2e pilier (consultants, asset managers, auditeurs, etc.) ou auprès d’une compagnie d’assurances ne bénéficient pas du tarif spécial « dirigeants ».

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Lieu
Le séminaire a lieu à Montreux, au Grand Hôtel Suisse Majestic****. Idéalement située au bord du lac Léman, facile d’accès par la route comme par le rail, cette ville offre un cadre exceptionnel, avec sa tranquillité et son point de vue imprenable sur le lac et sur les Alpes.

Les participants et les organisateurs logeront dans le Grand Hôtel qui est situé juste en face de la gare de Montreux. Récemment rénové, cet établissement de standing offre un cadre convivial et chaleureux, des installations modernes et une cuisine de qualité.

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Accès
Le Grand Hôtel Suisse-Majestic de Montreux est situé au numéro 45 de l’avenue des Alpes, directement en face de la gare. Il est donc particulièrement bien situé pour ceux qui se déplacent en train, et nous ne pouvons que vous recommander de privilégier ce moyen de transport.
Consultez l’horaire en ligne.

L’hôtel ne dispose malheureusement pas de parking propre. Ceux qui souhaitent venir en voiture peuvent cependant utiliser le parking payant de la gare de Montreux, qui est situé à proximité.
Consultez l’itinéraire en ligne.